La phase terminale d’une maladie est une expérience unique et individuelle pour un patient. L’un des objectifs de la médecine palliative est d’optimiser la qualité de vie à cette phase. Vous avez un malade en fin de vie et vous avez déjà entendu les soins palliatifs mais vous ne savez pas ce que c’est ? Les principes de base des soins palliatifs sont les suivants :
La mort est une étape de la vie
La peur de la mort est née avec l’humanité, même si la manière d’y faire face a évolué au fil du temps. La mort sereine et familière est devenue, après la révolution industrielle, une mort interdite et inacceptable. Les rares contacts avec la mort et les progrès vertigineux de la technologie médicale ont créé un sentiment d’immortalité, ou du moins de report indéfini de la mort.
Avec ces attitudes, la mort représente un tabou honteux qu’il faut cacher. Même la présentation morbide et continue de morts violentes dans les médias contribue au déni de cette réalité naturelle. Il y a aussi l’angoisse que la mort provoque chez ceux qui l’entourent. Les gens se retirent physiquement et émotionnellement d’eux à un moment où ils ont besoin d’une grande aide pour s’adapter à toutes les pertes présentes et futures.
Le rejet social de la mort se reflète également chez les professionnels, qui la vivent comme un échec. Les pertes répétées de patients sont source de frustration et d’anxiété. Pour être en mesure d’aider un malade en phase terminale, il est essentiel de réfléchir profondément à son attitude face à la mort. Ensuite, vous pouvez vous rendre sur Odella pour plus d’info sur comment accompagner une personne en fin de vie.
Accepter l’évidence réelle de la mort est le premier pas pour avancer dans cet accompagnement. Pour la médecine palliative, l’échec ne réside pas dans la mort, mais dans la présence de souffrances inutiles qui auraient pu être soulagées.
Il y a toujours quelque chose à faire
L’idée que rien ne peut être fait est bannie de la médecine palliative. En portant une attention constante aux moindres détails, il est toujours possible d’alléger les souffrances d’un patient mourant. Un pilier important de ce soin est la surveillance attentive des symptômes physiques du patient. Il faut garder à l’esprit que les différents symptômes sont liés entre eux et que l’expérience personnelle a une grande influence sur leur contrôle.
Disposer des connaissances nécessaires pour autoriser la mort est indispensable pour éviter les actes non scientifiques et inhumains d’obstination diagnostique et thérapeutique. Cela ne signifie pas l’abandon. Au contraire, les mesures de confort doivent être intensifiées pendant l’agonie.
Le patient est le principal protagoniste
Il faut prendre le temps d’écouter et de savoir écouter. Le patient ne peut pas perdre le peu de temps précieux qui lui reste à essayer d’être accepté par le système, d’être « un bon patient ». C’est l’organisation des soins qui doit s’adapter aux demandes changeantes de chaque patient à différents moments. La relation avec le patient mourant va au-delà de ce que les protocoles peuvent indiquer.
Le soignant doit oublier son ego et utiliser son imagination et sa sensibilité pour s’identifier au patient et lui transmettre de la compassion. Le patient choisit avec une sagesse ancestrale les professionnels à qui il accordera le privilège de le soigner, de participer à son dernier voyage. Une relation intime s’établit alors entre deux êtres humains mortels.