Les aliments au CBD sont en train de devenir une tendance à laquelle de nombreux lecteurs ne savent peut-être pas exactement de quoi il s’agit. Il peut être utile de connaître le nom complet de cette substance, le cannabidiol, qui, comme vous l’avez peut-être deviné, est un composant du cannabis. Mais ne pensez pas que vous allez vous « défoncer » en mangeant un brownie, du houmous ou une eau minérale avec du CBD, car ce composant particulier n’a pas les effets psychotropes du cannabis. Ce n’est donc pas la même chose que de manger des biscuits, des gâteaux ou du beurre auxquels on a ajouté de la marijuana. Ce qui est courant chez les partisans du cannabis, et que l’on peut trouver dans les cannabis clubs.
Qu’est-ce que le CBD ?
Le CBD est l’un des cannabinoïdes les plus courants parmi les quelque 80 composés chimiques actifs de la plante. L’autre plus courante est le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), qui produit les effets psychotropes associés à la marijuana. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cbd contrairement au THC, n’a pas d’effet de dépendance et ne peut pas provoquer d’overdose, et sa toxicité est relativement faible. À ce jour, aucun problème de santé humaine associé à l’utilisation de CBD pur n’a été détecté.
Parmi ses effets thérapeutiques, il facilite la relaxation, combat la douleur, les nausées, l’asthme, la migraine et l’anxiété. Son utilisation est plus avancée en médecine et se retrouve dans des remèdes pour traiter des maladies graves comme la sclérose ou l’épilepsie.
Que sont les graines de chanvre et à quoi servent-elles ?
Le CBD lui-même n’est pas interdit, mais son utilisation dans les produits alimentaires est interdite. Il n’est légal que pour un « usage externe », c’est-à-dire dans les cosmétiques et les produits similaires.
La culture du chanvre, la plante dont provient la marijuana qui en contient, n’échappe pas à la loi, mais elle doit répondre à l’exigence de ne pas dépasser 0,2% de THC. Sa principale utilisation, en dehors des textiles, pour lesquels ses fibres sont utilisées, est la production d’aliments pour le bétail.
Parmi ses effets thérapeutiques, il facilite la relaxation, combat la douleur, les nausées, l’asthme, la migraine et l’anxiété.
Aux États-Unis, elle est légale, et en Grande-Bretagne, des restaurants servent déjà des plats incluant cette molécule, comme Erpingham House, qui prépare des brownies au CBD et espère l’incorporer à d’autres desserts.
Plus thérapeutique que savoureux
D’autres chefs l’utilisent dans des plats de style thaïlandais ou dans le houmous. Ils reconnaissent que son goût est terreux et pas vraiment agréable. Cependant, il est bien camouflé s’il est mélangé à de l’huile de coco ou d’olive, et parmi les épices et les herbes au goût intense ou avec du chocolat et du café. Mais s’il n’ajoute pas de saveur, à quoi sert-il d’incorporer le CBD dans la cuisine ? Il s’agit de « combiner cuisine créative et récréative ». La gastronomie n’est pas seulement une nourriture, mais aussi une expérience, et que tout nouveau produit peut ajouter une motivation à l’acte de manger.
Le défi dans ce cas est de pouvoir synchroniser l’alimentation avec d’autres sensations, comme se détendre après une dure journée de travail ou soulager le mal de dos en dégustant de la haute cuisine. Bien qu’il n’ait pas d’effets psychotropes, le CBD possède certaines propriétés favorables à la santé. Même si, il faut bien le dire, il reste encore beaucoup de terrain scientifique à couvrir.
C’est précisément cet objectif de contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être, en particulier lorsqu’il s’agit de combattre le stress quotidien. Par conséquent, il y a des marques qui ont lancé une gamme de friandises infusées au CBD, comprenant des fruits de Nice aux baies et aux agrumes, des capsules de gelée et trois huiles aromatisées.
Cuisiner avec du CBD
Cuisiner avec du cannabis brut n’a pas beaucoup de sens, car ses cellules acides repoussent les substances grasses. Le CBD, en revanche, les attire et c’est pourquoi il fonctionne si bien en cuisine. Il crée ce que l’on appelle un effet d’entourage, c’est-à-dire les synergies qui se produisent entre différents produits dans des techniques avancées telles que le siphonnage, l’hydrogène liquide ou le vide et la basse température.
Cette libération d’acides gras est la principale raison pour laquelle le CBD est considéré comme bénéfique pour la santé. Mais elle ne peut pas être obtenue uniquement à partir du cannabis. L’organisme « fabrique » également cette molécule grâce à des aliments capables de stimuler le système endocannabinoïde, qui est le réseau de récepteurs cannabinoïdes naturels de l’organisme.
Comme il a été mentionné auparavant, incorporer du cannabis brut dans le menu n’a pas beaucoup de sens. En effet, la présence de molécules acides repousse les graisses. Parmi les aliments qui la favorisent figurent les graines de chanvre, de chia et de lin, en raison de la quantité d’acides gras oméga-3 et 6 qu’elles contiennent. Il en va de même pour les œufs, les sardines, les anchois et les noix, également en raison de leur teneur élevée en acides gras essentiels.
Le chocolat est un autre de ces aliments, tout comme de nombreux thés, herbes et épices. L’alcool, en revanche, est considéré comme un inhibiteur et ne doit pas être pris si vous voulez maximiser les avantages du CBD.
Haute cuisine avec CBD
L’un de ses avantages est que c’est une molécule liposoluble. Ce qui permet de la mélanger facilement aux huiles, à la crème, au beurre explique les chefs cuisiniers. « Ces dernières années, j’ai axé mon travail de chef sur la compréhension et la manipulation de cette plante à travers la cuisine moléculaire, en créant des snacks et des cocktails ».
Les chefs rappellent également qu’il est important de contrôler les températures lorsque l’on cuisine avec du CBD. En effet, c’est précisément par l’exposition à la chaleur que cette molécule et le THC sont extraits du chanvre brut. C’est un processus similaire à celui de fumer une cigarette de marijuana. La chaleur est ce qui libère les substances psychotropes. Ce processus chimique est connu sous le nom de décarboxylation.